J’habitais dans une cabane, construite en bois de cèdre rouge, perchée au sommet d’une colline et délimitée par une palissade d’ardoises. À quelques mètres de là, après les bosquets d’arbres et les brise-vent naturels, un domaine familial régnait sur toute la vallée. Nos relations avec le châtelain se limitaient à quelques conversations d’intimidation dans l’espoir qu’il récupère la parcelle et le ruisseau s’y attenant. Quelques habitants du bourg, manipulés par les autorités chargées de récupérer les profits des paysans, dont faisait partie cette crapule, laissaient entendre aux villageois que ma mère se livrait à quelques pratiques de sorcellerie. Son laboratoire, …
